Je me souviens d'un bar extraordinaire, du temps de mes études à Niort.
C'est une ville très peu animée, avec pas grand chose pour les jeunes (après 22h, c'est ville morte, circulez y a rien à voir !).
Mais nous avions trouvé un endroit chaleureux et ouvert bien plus souvent que les autres.
Ca s'appelait "
le foyer vendéen". Tenu par un papi et une mamie originaire de la Vendée toute proche. La plupart du temps, la porte d'entrée restait fermée, rideau tiré. Ce qui ne voulait pas dire que le bar était fermé
Fallait frapper gentiment à la porte et on vous ouvrait.
A l'intérieur, une grande salle, un super comptoir en formica rouge (enfin rose avec le temps !), un baby, des tas de jeux de cartes ou de société....
Bref, un lieu de vie.
En Bretagne, dans un petit bled près de Morlaix, j'ai connu le "
ty korn" (ça veut dire "la maison du coin").
Là aussi c'est un couple d'un certain age qui tenait le comptoir.
Et là c'est l'inverse : il m'est arrivé d'avoir du mal à ressortir du bar. Non pas à cause d'une surconsommation de potion magique, mais parce que les proprios s'étaient éclipsés dans leurs appartements (au dessus du bar) et nous avaient carrément enfermés à l'intérieur du bar

Faut dire ce qui est : y a pire comme lieu d'internement

Ca a duré un certain temps et ça reste un très bon souvenir.
A La Rochelle aussi, j'ai connu un bistrot que j'appréciais vraiment.
Il était tenu par un ex-pro de rugby (un avant au gabarit impressionant). Le "
Ludo's" était donc tenu par ce fameux Ludo, aidé de son cousin de Nouvelle Calédonie, Patrick.
Un duo de choc, généreux et chaleureux. Ils savaient créer de l'animation avec pas grand chose (l'endroit était minuscule). Mon souvenir le plus marquant fut un irréaliste "lacher de poule" dans le bar : faut le vivre ça