Bonsoir à toutes et tous, inspirée par le récent récit d'accident de notre ami Hector (merci pour tes pensées pour le motard accidenté), je voulais vous livrer ce petit coup de gueule, qui à mon avis mérite son propre fil, si jamais ça pouvait servir de sensibilisation pour certains...
Avec les beaux jours toutes sortes de pilotes de deux-roues plus ou moins inspirés se jettent sur la route. Y'en a quelques-uns qu'on voit aussi l'hiver, hein, mais alors là, aujourd'hui, traverser la ville pour aller au boulot, c'était un festival.
A la grosse louche, au moins un tiers des deux-roues que j'ai eus dans mon champ de vision ont commis une infraction ou fait acte de conduite dangereuse. 
Et alors, tous confondus, hein, scooters et motos, petites et grosses cylindrées, bien habillés ou pas. Tous pareils !
Au palmarès en nombre de cas, arrive toujours premier le
louvoiement entre les voies. Alors ça, rien de tel pour te perturber un automobiliste, surtout quand vous êtes trois à faire la même ânerie. Pourtant, qu'est-ce que tu gagnes à faire ça, sérieux, on se retrouve tous au feu suivant... sur le Jarret, c'est systématique, je le vois tout le temps, ça. Et pis ils ont peut-être l'impression de maîtriser, ceux qui font ça, mais à les voir de l'extérieur on voit bien qu'ils ne maîtrisent rien du tout, tellement ils ont souvent à redresser à la dernière seconde. Ils ont surtout de la chance, jusqu'à ce jour où la chance va les abandonner. C'est une vraie roulette russe, ce louvoiement.
Deuxième position,
l'excès de vitesse, soit sur ta voie, soit en remontant les files. Les grosses cylindrées sont particulièrement représentées, et plusieurs complètent avec un dépassement dangereux, manière, en s'imposant sous le nez des gens qui arrivent en sens inverse. Ca se fait à peu près partout dès qu'il y a de la place pour, entre la remontée à plus de 30 à l'heure, le squat de la voie inverse, l'abus de voie rapide... aujourd'hui, plusieurs cas sur la voie rapide qui longe le métro entre Saint-Just et Frais Vallon. A croire qu'il existerait un "permis de bomber" applicable seulement aux deux-roues, mais non, on peut aussi tuer en scooter, il y a une mamie qui a été heurtée à mort par un petit scoot dans mon quartier au début du printemps.
Le
franchissement de ligne blanche, un autre classique. Sur Michelet, en l'espace de même pas dix minutes j'en ai vu au moins cinq cas. Près du carrefour du David, on aurait pu mettre un distributeur à prunes, il aurait craché non-stop.
Dépassement par la droite : sur Rabatau, deux auteurs au même carrefour, ils ont dû s'inspirer l'un l'autre. Ah oui et un petit livreur sur le Prado, aussi.
J'ai eu un lauréat du plus gros abruti de la galaxie ce matin, avec ce monsieur pourtant d'allure plutôt mature qui, en costume gris (même pas un blouson) sur son scoot de grosse cylindrée, au niveau du David, a fait un franchissement de zébra puis un petit contresens, avant de traverser les deux voies descendantes qui étaient alors au feu vert bien qu'embouteillées, de se mettre à circuler SUR le passage piéton, de traverser la contre-allée sans même jeter un œil au cas où y'aurait quelqu'un qui arriverait, avant de monter sur le trottoir stationner - en stationnement illicite mais ça je l'avoue, je le fais aussi, là où il était il gênait pas. Il m'a fait penser à un ballon perdu, qui a une trajectoire mais ni frein, ni oeil, ni volonté propre.
Bon, du coup, à force de voir des trucs comme ça, quand j'entends parler d'accidents de deux-roues, j'ai tendance à généraliser, avant de me demander comment va la victime ou ce qui s'est passé, la première pensée qui me vient, c'est : "et alors il avait fait quoi comme bêtise ?"...
(Vous avez vu, ça m'a donné l'occasion de déterrer pas mal de smileys peu utilisés, hein ?

)