Contes et légendes de Ballonie
Il était une fois, un roi dont le royaume s'appelait Fédération Française de Football. Ce roi était très puissant et ses sujets lui faisaient confiance car il avait l'air d'un bon vieux monsieur.
Or ce roi était un félon qui ne songeait qu'à l'argent des caisses de son Royaume. Cest ainsi qu'un jour, ses sujets découvrirent avec horreur le vrai visage de leur souverain.
Une grande fête avait lieu dans un de ses fiefs du Sud, au cours de laquelle deux équipes devaient s'affronter, à sa gloire. Ce qui devait être un moment de liesse devint un véritable cauchemard. Quinze personnes périrent et des centaines furent atteintes, parce que leur souverain n'avait pas daigné sortir le moindre centime de ses caisses afin d'assurer la sécurité de ses sujets.
Tout le monde pensa alors que ce roi incompétent et vénal abdiquerait devant l'ampleur de sa faute. Il n'en fut rien : se substituant à Dieu, il s'absolût de ses crimes.
La vie reprit son cours, tout au moins pour ceux qui ne l'avaient pas perdue, lorsqu'en l'an de grâce 1993, un des grands Seigneurs du Royaume ramena au pays le grand trophée que le Royaume convoitait depuis toujours. Quelle joie partout dans le Royaume ! A tel point que ce Seigneur en devint dangereux pour le roi. "Mieux vaut prévenir que guérir" se souvint ce dernier.
Le roi alla alors tout faire pour abattre le grand Seigneur et pour le balayer de son Royaume, par tous les moyens dont il disposait. Achetant les silences, les aveux, les témoins, la justice, il fit pourtant croire pendant longtemps en sa mansuétude, en évitant de prendre de sanctions contre les sujets du fameux Seigneur.
Il révéla une des facettes de sa lâcheté en laissant, à l'étranger, l'empire de l'Union Européenne de Football Association prendre, à sa place, des sanctions iniques contre le grand Seigneur.
Maintenant que l'empereur avait sévi contre ce Seigneur, le "roi" pouvait l'achever !
Mais ce qui importunait ce dernier, c'est que le peuple du Seigneur n'avait pas encore commis l'erreur de prendre les armes pour lutter contre les injustices qui s'étaient accumulées. Ce peuple faisait honneur à son Seigneur et méprisait l'ignominie de son roi.
"C'en est assez de ces croquants qui nous donnent des leçons de conduite" lança le roi, "il va falloir frapper un grand coup ! Il n'y a qu'à appeler le bourreau, Maître Anton*" ajouta-t'il.
Arriva Anton, dans le domaine du grand Seigneur du Sud. Détruisant tout sur son passage, mettant tout le monde à l'amende et multipliant les exécutions, il mit très vite le feu aux poudres et déclencha la révolte du peuple du Sud.
Le bourreau Anton courut en informer son roi :"Victoire Majesté, vos vassaux ont enfin libéré leur violence, il va vous être possible de les condamner, de sévir et de déchoir leur Seigneur".
Un grand soupir de soulagement s'échappa de la bouche du roi, car ne disait-il pas : "Maudits soient ces Seigneurs qui me ridiculisent de leur classe et de leur grandeur d'âme. Mais je les écraserais, car c'est à vous et à vous seul que reviendra un jour le trône, mon cher Baron de Nisot !