Elles sont plusieurs sur Marseille (FAIL, Léo Lagrange, les Francas, l’IFAC, etc..) à se partager au titre des Délégations de Service Public, une part du "magot" distribué par la Ville, Le CG, Le CR et la CAF, en gérant les différents centres sociaux et assurant diverses missions à caractère social.  Quand on fait le bilan,  à Marseille, des résultats de leur action et plus particulièrement dans les cités "sensibles", on peut légitimement se poser la question du bien-fondé de l'utilisation de la manne financière distribuée à ces associations, mais avec quel contrôle (cf. l'affaire Andrieux)  et pour quel résultat ?  Vous avez les uns et les autres de centres sociaux dans vos quartiers. Qu'en pensez-vous?  Et savez-vous comment fonctionnent ces associations?

Vous avez les uns et les autres de centres sociaux dans vos quartiers. Qu'en pensez-vous?  Et savez-vous comment fonctionnent ces associations?

Je n'ai jamais mis les pieds au centre social et je ne me suis jamais intéressée à son fonctionnement, c'est donc de ma faute si je connais pas.

Dans une autre vie j'ai travaillé dans une asso d'éducation populaire, et en collaboration avec d'autres associations du même domaine. J'ai retiré deux conclusions de cette expérience :
- ces associations manquent cruellement de moyens. On n'imagine pas à quel point elles font des trucs avec trois bouts de ficelle. Pour vous donner une idée, il m'est arrivé de rapporter des meubles des encombrants pour remplacer les rangements plus qu'obsolètes de l'association !
- ces associations, même celles qui fonctionnent de façon honnête, sont gérées avec un certain amateurisme qui leur font gaspiller le peu de moyens qu'elles ont. La présence de bénévoles permet d'apporter une plus grande "valeur ajoutée" pour l'investissement public que si les activités étaient assurées par 100% de salariés, mais d'un autre côté l'amateurisme domine dans la forme et dans le fond du service offert.

Au final, je pense que les moyens seraient plus efficacement utilisés s'ils étaient concentrés sur quelques structures parapubliques. Mais d'un autre côté cela nous ferait courir le risque d'une récupération politique de l'action, voire de détournements : en ayant plusieurs assos qui interviennent, ce risque est quand même moins grand.

  voilà Marie, c'est ce dont j'allais parler.... La récupération politique... 

Et la récupération politique, elle existe depuis longtemps .................. dans de nombreuses assos

Oui, bien sur, et vous pourriez préciser. Merci.

Je suis du même avis, il y a une récupération politique de certaines associations. Sur Marseille je ne sais pas mais dans la ville où j'habitais avant, il y a des associations de quartier qu'on voyait pointer leur nez à l'approche des échéances électorales uniquement - leur fonds de commerce, c'était le clientélisme politique de certains élus locaux.