Personne pour "la bête lumineuse" ? (cf, mon post plus haut)
Je vous donne le résumé, histoire de vous faire saliver. Les dialogues sont particulièrement savoureux
Résumé
La chasse à l'orignal, une tradition au Québec, est ici prétexte à fouiller l'âme québécoise et exalter sa «parole». Dans un «shack» de Maniwaki, des citadins opèrent leur annuel retour à la nature... comme on opère un miracle! Mystères de la chasse, qui courtise chance et habileté, avec ce «buck fever» qui diffracte rêve et réalité! Plaisir de se mesurer aux éléments, et de connaître ses limites! Expérience de la mort pour exorciser sa propre mort et renouer avec la chaîne entière de la vie! Mais aussi, esprit de panache, de bravache et de vantardise, et transposition de moeurs sauvages de la meute au sein du groupe d'amis, où on a tôt fait de repérer une victime, un souffre-douleur qui sera soumis à la torture d'une impitoyable ironie. Une magistrale partie de chasse, une mythologie bien de chez-nous.
J'ajoute un lien qui explique toute la spécificité de ce film :
http://www.spoutnik.info/programmations/precedentes/Perrault/betelumineuse_centre.htmlAinsi, ce film a été tourné en direct, 35 heures de tournage dont le réalisateur à "compilé" 2 h.
Et le commentaire extrait de ce lien me parait crucial :
"Ce film est donc un récit, comme l'est la relation d'un événement... quand le conteur a du talent. Il se vit dans le registre classique du récit, mais il se vit plus encore comme ces témoignages que leur accent authentifie (mais l'accent se falsifie). Fascination du conte et vérité du témoignage: voilà qui explique sans doute que ce film soit pour certains spectateurs littéralement insupportable. Insupportable parce que vrai, et fascinant parce que conduit selon les règles de l'art. Film inclassable en tout cas, objet exceptionnel qui fait voler en éclats l'opposition académique documentaire-fiction"