Voici à quoi j'ai travaillé aujourd'hui !
A la plaquette de présentation de l’exposition :
Du coup, je peux complêter mon post, seul le texte entre les étoiles est la présentation officielle, le reste sont mes commentaires pour vous !
(heu, et le texte n'est pas de moi, j'ai juste fait la dactylo et le secrétariat...)
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Cette exposition est intitulée « Voile latine, retour aux sources » :
1) Car la voile latine est la voile ancestrale de la Méditerranée, qu’elle a faite vivre durant quinze siècles.
2) Retour aux sources, car elle est la voile originelle des gréements actuels mais quasi-éteinte sur nos côtes, sa renaissance actuelle en plaisance mérite un coup d’œil aux sources historiques.
Afin que ce que nous réalisons s’enracine dans ce qui était, et en conserve ainsi une parcelle du sens.
Et puisse-t-elle enfin être source de plaisir et, pourquoi pas, d’inspiration à travers cette exposition.
Car les promeneurs aiment le spectacle de cet alignement de vieux gréements, l’étrave ou le capian (pièce de bois dressée à l'avant du bateau) de ces embarcations en bois, qui conservent une ambiance humaine à nos ports. On les remarque et on les apprécie de plus en plus.
Car sans que l’on n’y prenne garde, elles sont de plus en plus rare. On ne fabrique plus de petites embarcations de travail et pratiquement plus de bateaux en bois.
La seule plaisance en polyester uniformise nos littoraux, ne laissant d’alternative qu’entre « vedette à moteur » et voilier.
Pourquoi s’en soucier ?...
1) Parce qu’avec les dernières coques en bois abandonnées et détruites, c’est un héritage de plusieurs siècles que nous sommes en passe de perdre.
Parce qu’une nacelle, une bette, une tartane, une catalane, une barquette, c’est le fruit de siècles d’évolutions locales, parfaite synthèse des impératifs naturels, des nécessités économiques et sociales, des possibilités techniques du temps. Rien, ou si peu, dans sa construction ne tient du hasard ou de la fantaisie. Son gréement complexe est celui qui s’adaptait avec le plus d’efficience aux vents intempestifs de nos côtes.
Apprendre donc, à distinguer dans la masse des embarcations leur incroyable diversité, leurs différences d’usages, de formes, de matériaux, d’architectures, de manœuvres. Apprendre à lire les dernières traces et témoignages de cette diversité pour retrouver et conserver les formes et gestes justes.
(Apprendre, avant que la plaisance en polyester ne transforme irrémédiablement nos ports en fast food où l’on ne sert que des hamburgers standardisés => supprimé du texte original mais laissé ici pour la comrpréhension du message de Tomtom.)2) Parce que la diversité de ces modestes embarcations de travail est un témoin. Témoin du travail des générations pour gagner sa vie au mieux dans un univers contraignant, témoin des échanges et des apports extérieurs, témoin d’une lente maturation technique en harmonie avec l’évolution des matériaux, témoin d’une architecture navale propre à nos régions, témoin d’un passé sur lequel on aimerait s’appuyer pour aller de l’avant...
C’est pour toutes ces raisons qu’aujourd’hui, nous voulons passer ce « témoin. ».
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Et pour la petite histoire, voici en photo ce qui a déclenché cette aventure !
Laurent Damonte, qui fut la personne la plus érudite dans la matière et la plus enthousiaste !

La convivialité qui s'est créée autour du projet de construction par les compagnons, de la Bise Aigue, réplique exacte d'une barquette marseillaise !

Vous pouvez voir ces photos, et bien d'autres, avec leurs commentaires, soit toutes les photos de cette incroyable aventure sur le lien ci-dessous très bien fait, d'ailleurs :
http://www.xoox.fr/r_pointu/corps_gran_pointu01.htm