Oui, tu as raison, c'est un bon fil de discussion et de partage d'opinion, et je suis assez d'accord aussi pour dire que plus que l'inconscient, c'est l'imagination qui travaille ici, mais elle se base sur notre vécu et notre ressenti, et aussi comme tu le soulignes, la formation qu'on possède et qui diffère pour chacun de nous ! Et selon les couleurs, la matière, la texture... qui nous touchent et nous interpellent, on y met une part de nos rêves ou de nos peurs en fonction de ce que nous inspire l'oeuvre !
Pour les sucettes de Canibal, c'est très bien nommé, il n'y a rien d'autres à imaginer !
Dans ton jeu pour les nommer, CPUL, toi aussi, tu fais travailler ton imagination alors que c'est toi qui a créé, amusant !
Pour être totalement honnête, je ne savais pas quoi en faire de ce doigts et de cette trompe d'éléphant, alors comme avec les mots, je les ai tourné dans tous les sens jusqu'à y trouver un sens en y plantant un bâton!
En y mettant un titre clair et défini , j'ai limité malgré moi votre champ d'interprétation en tant qu'observateur. Contrairement à l'autre SGM qui lui laisse plus libre court à votre univers.
Je dis ça après coup, aucune volonté intellectuelle dès le départ à part s'amuser.
J'avais appris le nu avec un artiste peintre qui lui bossait sur les ombres et perspectives avec comme maîtres Mondrian et Cézanne. J'avoue qu'à l'époque, je n'y comprenais pas grand chose à son travail. Pourtant, il pouvait discuter avec ces potes des heures de leurs peintures et inspirations.
Pour vendre, il mettait un titre très souvent qui n'avait rien à voir avec le sujet. Mais ça permettait au client potentiel de s'appuyer sur un cadre pour élaborer ensuite ses propres projections.
.../...Le chercheur scientifique suit tout de même un fil conducteur (enfin j'espère ...
) qui peut en effet l'emmener parfois ailleurs en parallèle mais son résultat, fortuit soit-il, ne peut donner lieu à diverses théories selon qui va en prendre connaissance et en assimiler la quintessence avant même le moindre développement.
Quant à l'inconscient dans son implication artistique, là aussi j'ai du mal à l'intégrer car, par définition nous ne sommes pas "conscient" de cet inconscient. Donc comment reconnaitre la participation ou l'influence d'une notion inconnue qui serait par conséquent reconnue
et qui plus est par l'analyse d'un "examinateur" extèrieur de l'oeuvre ...
En poussant ce raisonnement jusqu'au bout, j'irai même dire que c'est plus le conscient de celui qui interprète ou voit l'oeuvre que l'inconscient de l'artiste qui prévaut. Pour preuve, si tant soit peu avons-nous besoin de cette argument dans l'art, Coco n'a pas du tout "vu" la même chose que moi qui possède une formation médicale (et j'adore l'anatomie) donc influencé par cette dernière d'autant plus que dans le titre, il est question de génétique, autre spécialité des sciences du "Vivant". Donc l'inconscient du créateur n'aboutit pas à un élément propre et évident pour tous comme on pourrait le penser s'il était le maître d'oeuvre.
Oulaaaaa ...! mais je me pose bien des questions moi !!!!!
C'est donc un bon fil de discussion et de partage d'opignon ...
Je ne sais pas si vous avez lu "la nouvelle grille" d' H. Laborit. Je pense avoir vu ça dans ce bouquin. ll y ait expliqué le problème de trouver lorsqu'on cherche et des distortions de sémantique entre les chercheurs de domaines différents. Un peu comme toi, moi et coco présentement!
Ça me fait déboucher sur la différence entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Recherche_fondamentaleJe ne cherchais pas à calquer le phénomène de création artistique et le phénomène de création scientifique.
Et pourtant

à la lueur de tes écris p'tit Jojo, je ne peux m'empêcher d'y voir des traits semblables avec la création a. conceptuelle(analytique)/création scientifique appliquée et la création a. intuitive/c. scient. fondamentale. Bien sûr comme tu le soulignes avec des finalités différentes.
Concernant l'observateur et l'utilisation qu'il fait du résultat, rien n'empêche une personne lambda d'utiliser la théorie de la relativité à d'autres fins que celles prévues par l'auteur. Puisque au même titre que l'oeuvre artistique rien oblige l'observateur à en connaitre le langage si je suis ton raisonnement. Un peu comme moi en détournant le sens des mots.
Concernant l'inconscient, nous sommes conscient de sa présence et de ses implications à travers les recherches en psychologie. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas conscience des ondes radiophoniques qu'elles n'existent pas. C'est pareil pour l'inconscient. De plus c'est effet de projection dont tu parles existe et est nommé, utilisé en psychanalyse.
Donc l'inconscient du créateur n'aboutit pas à un élément propre et évident pour tous comme on pourrait le penser s'il était le maître d'oeuvre.
je ne pense pas que l'inconscient est le seul maître d'oeuvre. Il n'est qu'un élément de notre personne. Et lors du processus artistique, à la manière d'une éponge, nous absorbons et transformons les éléments extérieurs perçus (consciemment ou pas), mais aussi les éléments intérieurs. Ainsi un univers bruyant va renforcer nos traits alors qu'un univers bucolique va les adoucir, à moins que la nature nous énerve!
Pour le bon mot, nous sommes des centrales de transformation d'énergie