Ahhh New-York

? que de souvenirs....j'y étais allé en 1988 je crois, et faut dire qu'on s'était invités chez la meilleure amie de mon amie, mariée à un américain richissime
Or donc nous voilà lachés dans "Big Apple" avec l'ééénormeee 4x4 qu'ils nous avaient prétés (heureusement car je n'ai jamais vu une rue aussi défoncée que la 5eme avenue...une femme enceinte, c'est sur, elle accouche

) avec interdiction absolue d'aller à New York City, mais bien sur nous avons passé outre
Des choses ahurissantes...le téléphone par ex: fallait mettre un certain nombre de pièces pour être mis en relation, et après avoir raccroché, une opératrice rappelle la cabine pour indiquer le nombre de pièces à remettre pour payer la durée de la communication....bien entendu nous n'en avons rien fait, sous les regards pis que réprobateur des passants

(ce système en France, c'est la faillite assurée

)
Idem pour le stationnement, au moins 50 mètres interdits de part et d'autre de toute bouche d'incendie...que nous ne respections bien evidemment pas (on a eu droit à de grosses affichettes rouges sur le pare-brise "violation" pour nous signaler à la vindicte populaire

)
Le feu est leur grosse obsession : "line fire" dans toutes les artères (qu'on ne vous prenne pas à rouler dessus) exercices de pompiers permanents toutes sirènes hurlantes (on croyait chaque fois à une réelle catastrophe

)
Parkings "suspendus" vu le manque d'emplacement (on a vu avec effroi le 4x4 partir verticalement dans les airs, accroché par un cable à l'arrière, pour être stocké à 30 mètres du sol

)
Dans la rue, les femmes élégantes (tailleur, bas couture) trottinent...en basquet (et oui ils marchent beaucoup) On s'est fait aborder x fois pour nous conseiller de prendre un regard vague, car à regarder tout, émerveillés, le nez en l'air, on se ferait vite repérer comme touriste, au risque d'une balle dans la peau pou nous dépouiller
Les gens sont hyper serviables, vous abordent systématiquement pour voir ce qu'ils peuvent faire pour vous rendre service.....au bistrot, les serveuses, voyant qu'on était français, ne comprenaient pas qu'on ne s'attable pas avec d'autre français pour converser.....
Par contre, impossible vde faire arréter un Bus si non a la peau claire, c'est pour les Porto Ricain

, les blancs prennent les "taxi jaunes" (yellow cabs)
Et puis il y a la magie de Chinatown (et ses marchands de...fritures

dans la rue, miam), de little Italie, de Greenwich Village, la démesure du Rockefeller Center, de l'Empire State Building, des Twins Towers à l'époque, la surprenante petitesse relative de la Statue de la Liberté, dans l'environnement gigantesque de Wall Street....les flics, couleur de la population du quartier, qui tentent vainement de régler la circulation, et que personne n'écoute
Et puis le Metropolitan Museum, Central Park, Broadway avec ses dances dans la rue, le Mytique Radio City Hall....Central port, la grande gare routière avec tous les rebuts de la société qui y errent ( nous n'avons jamais pu y acheter je ne sais plus quoi, tant le vendeur était assomé par la drogue

)
Les restaurants ou l'on vous emballe systématiquement, même si vous n'en voulez pas, la nourriture et la boisson que vous n'avez pas finis (le fameux "Dog Bag")...c'est à vous, vous l'avez payé
Et la sortie des cinémas avec les calèches qui attendent les riches bourgeois pour les ramener chez eux...(Manhattan, si trépidant la journée, se transforme radicalement la nuit...)
Et Harlem, à l'époque si lugubre, avec ses gosses noirs jouant au Basquet dans des terrains vagues grillagés

....le Bronx....Les entrées de Manatthan par les tunnels sous le fleuve étaient gratuites, mais les sorties à péage....et un soir que nous avions dépensé toute notre monnaie, il ne nous resta plus que la solution de rentrer par le Washington Bridge, dans le Bronx...le 4x4 étant trés gourmand, il a fallu impérativement faire un plein en pleine nuit dans le Bronx... je vous dis pas, la trouille de ma vie
Et on s'est perdus au retour...les routes étant sans aucun panneau indicateur, uniquement des N° (pair Est-Ouest et impair Nord-Sud je crois), nous ne savions absolument pas dans quel sens nous allions sur ces routes désertes en pleine nuit...jusqu'à ce qu'un miraculeux américain nous remette sur le droit chemin...nous l'aurions embrassé

...
Excusez la longueur de ce post, mais l'évocation de New York reveille en moi tant de souvenirs, d'emerveillements, d'anecdotes...que je suis intarrissable
J'y retournerais bien volontiers si l'occasion se présente