Yop !
Oui oui, vous avez bien lu, j'ai bien écrit
Quartier Réservé, et Mac Orlan aussi

, mais lui il y a mis une centaine de pages
Et si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que je viens d'en finir la lecture et que dedans, on y trouve trois choses assez prémonitoires (ou alors c'était
déjà dans l'air du temps, comme on peut parfois le lire à propos de la destruction du quartier en 43) :
- page 81 de l'édition de 1994 chez Folio (n° 2584), «
On dit aussi qu'on va démolir le vieux quartier... » ;
- page 91 même édition, «
On demandait sérieusement aux édiles de donner le signal du premier coup de pioche dans nos maisons moisies. On, c'était l'opinion publique. » ;
- page 116 même édition, «
Il faut, au besoin, démolir cette maison, dit le juge. Ce ne sera que prendre un peu d'avance sur l'avenir. »
Ces phrases ont été écrites en mars 1931 et publiées par Gallimard en 1932. 11 ans plus tard, terminé le Quartier Réservé...
Bon, l'histoire c'est surtout une intrigue policière, mais il y a parfois des descriptions de comment était la vie en ce temps-là, ça devait être quelque chose !
[...] Nous montâmes au premier étage pour regarder par les fenêtres du grand salon. En entrant dans cette pièce, nous aperçûmes deux douzaines de derrières roses très visibles sous les courtes chemises de soie. Ils appartenaient aux dames de la maison [...]
Et en lisant ses scènes de rues, j'avais l'impression de revoir les cartes postales présentées dans "mon" livre.
L'image utilisée pour la couverture de l'édition chez Folio :

Robert Kitaj,
A life