Un article paru dans la Gazette des Communes du 23 mai 2008. Sur la démocratie de proximité.
Nord-Pas-de-Calais. 1.000 personnes tirées au sort pour devenir conseillers de quartier à Lille
Mille personnes ont été tirées au sort le 23 mai à la mairie de Lille pour faire partie des 100 conseillers de quartier appelés à donner leur point de vue sur les décisions municipales concernant les dix quartiers de la capitale nordiste, a-t-on appris auprès de la municipalité.Un article paru dans la Gazette des communes du 23 mai 2008 au sujet de l'expérience menée à Lille :
"On a décidé d'expérimenter cette idée de tirage au sort des habitants en se disant que chacun a quelque chose à dire sur les projets de quartiers, donc testons pour voir si cette expérience est concluante, voir si les habitants vont y gagner en citoyenneté", a déclaré à Martine Aubry.
"Les conseils de quartier ont de plus en plus de pouvoir dans la ville, ils ont même un budget et des tâches de gestion : suivi technique des équipements de la ville, propreté, fonds d'aide aux habitants, commissions d'attribution de logement", a ajouté Martine Aubry.
Mis en place à Lille à la fin des années 70 par Pierre Mauroy, les conseils de quartier étaient constitués principalement des représentants des groupes politiques. Lors du dernier mandat de Martine Aubry, ces conseils ont été formés pour moitié de politiques et pour une autre moitié de "forces vives (associations, commerçants)" et d'habitants du quartier.
"Nous avons voulu aller plus loin cette fois-ci en réduisant la part des politiques à un tiers, les deux autres tiers étant formés par un collège d'habitants et par un autre collège de forces vives", a expliqué le maire de Lille.
Présidés par un élu municipal, les conseillers siègent bénévolement durant trois ans au sein du conseil qui se réunit environ une fois par mois. En France, différents instruments participatifs ont été créés comme les conseils de quartier que la loi, dite loi Vaillant du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité, a rendus obligatoires pour les communes de plus de 80.000 habitants.
Ca bouge chez les Ch'tis ! Qu'en est-il à Marseille ?