Enfin, après dix ans de travaux, un investissement de 55 millions d’euros, des projets avortés tels que le musée César, par exemple, et des fouilles qui ont permis de retrouver un ancien quai du temps des Phocéens et un autre de l’époque romaine, l’extension de la mairie et des aménagements extérieurs réalisés par l’architecte Franck Hammoutine, seront totalement achevés à la fin du printemps, et y sera alors présentée une exposition de 17 œuvres léguées par César à la ville, dont un moulage de la main de Gaston Defferre qui marquera l’ouverture de l’espace au public.
En fait, il nous faut savoir que le nouveau bâtiment enterré qui comprend un espace d’exposition, des salles de commissions et des bureaux, a permis la réhabilitation de ce monument historique marseillais construit au XVIIe siècle par Pierre Puget.
L’extension de l’hôtel de ville, qui offre 8 300 mètres carrés de plancher supplémentaire, présente la particularité d’avoir été entièrement réalisée en sous-sol.
En surface, alors que le site était resté en jachère depuis les bombardements de 1943, ce projet a permis de dégager un immense espace public de 22 000 mètres carrés, un parvis dallé de pierres qui va devenir la plus grande place de Marseille reliant le quartier historique du Panier vers le Vieux-Port.
Et pour célébrer le proche achévement des travaux, ce n’est par hasard que le conseil municipal s’est réuni dans la nouvelle salle du conseil pour la première fois ce lundi 6 février : c’est une date symbolique choisie par Jean-Claude Gaudin, car c’est le jour de la Saint-Gaston et c’est donc un hommage au maire Gaston Defferre qui a su resté trente-trois ans à la tête de notre ville.
Pour présenter l’aboutissement de son projet, le premier magistrat marseillais a déclaré, citant Georges Clemenceau, que "les hémicycles sont les cathédrales de la République". Et c’est donc dans un hémicycle ultramoderne que se réunissent désormais les 101 conseillers municipaux, où dominent le bois et les nouvelles technologies.