Bon, quelques infos tirées d'un article d'actualité paru sur :
http://www.actu-environnement.comUn article en trois points super bien fait qui permet de prendre la mesure du problème et surtout qui met l'accent sur le fait que des fois les pollutions sont anciennes et qu'on paie aujourd'hui des comportements anciens, d'un temps où il y avait moins de sécurité et d'analyse !
Tout d'abord, un rappel des faits :
Suite à la contamination aux polychlorobiphényles (PCB) de type dioxine et à l'interdiction de
consommation des poissons du Rhône, adoptée en septembre 2006 à Lyon qui avait été élargie en
février 2007 à l'Ain, l'Isère, puis en juin à l'Ardèche et à la Drôme, puis encore étendue jusqu'au delta du fleuve par l'arrêté le 7 août 2007, les résultats des prélèvements réalisés sur six espèces de poissons sont enfin publiés !
Puis quelques chiffres :
Les ananlyses montrent en fait une contamination allant jusqu'à 59 picogrammes/gramme (pg/g), alors que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a fixé à 8 pg/g la concentration admissible en dioxine et PCB dans les poissons destinés à la consommation humaine.
Pour illustration, le poisson le plus contaminé présentait une quantité 40 fois supérieure à la dose acceptable quotidiennement !
Et enfin les explications :
Les polychlorobiphényles (PCB) (plus connus sous le nom de pyralène) sont des contaminants
environnementaux liés à l'activité humaine.
Ces molécules ont été utilisées massivement jusque dans les années soixante-dix pour la fabrication des transformateurs électriques, en raison de leur grande stabilité thermique et leurs caractéristiques électriques. Mais ces produits se sont avérés rapidement nocifs pour l'environnement et pour l'homme s'ils sont ingérés régulièrement sur de longues périodes.
En effet, s'ils sont insolubles dans l'eau, ils s'avèrent solubles dans la plupart des solvants organiques
(dont les huiles végétales), stables et pratiquement pas biodégradables (donc classés dangereux pour
l'environnement), cumulables dans la chaîne alimentaire (car concentration dans les tissus vivants),
dégradables à haute température en conduisant à la formation de furanes et de dioxines (qui sont toxiques et cancérogènes).
De ce fait, ces molécules comptent parmi les polluants organiques persistants (POP), dont la production est interdite par la Convention de Stockholm. En France, la commercialisation d'appareils contenant des PCB a été interdite en 1987.
Leur utilisation est limitée aujourd'hui et jusqu'en 2010 aux anciens systèmes clos comme les condensateurs électriques et les transformateurs, suite à la transposition d'une directive européenne.
Et bien sûr, l'action de l'Etat :
Des investigations sont en cours pour déterminer la cause de ces contaminations : le préfet de la région Rhône-Alpes, coordonnateur de bassin, a confié à la DIREN, en lien avec l'ensemble des services de l'Etat concernés à l'échelle locale, l'élaboration d'un programme d'études et de recherche pour comprendre le phénomène de pollution (origine et mobilisation des PCB dans les sédiments), l'incidence des rejets actuels et définir un programme de gestion visant à améliorer la situation.
Ce programme devrait être débattu prochainement, avec les élus, les représentants de la
société civile et les industriels concernés.
A ce titre, j'espère bien que les industriels concernés prendront part active dans l'initiative car rien ne peut se faire sans une prise de conscience de leur part...
Le contrôle, c'est bien, mais il faudrait que tous s'impliquent dans l'action pour d'une part, nettoyer la pollution actuelle, mais surtout éviter que cela se reproduise !