Oui, vos posts sont très touchants aussi... alors, je vais vous raconter une autre petite histoire...
Bon, toujours dans les airs de Provence, toujours AUTHENTIQUE et ca se passe le samedi 27 mai 1944. Parmi la formation de bombardier quadrimoteur qui vient d'Italie en se rendant sur le triage de Carnoules dans le Var, se trouve le numéro 42-52399. 10 hommes à bord tous bien jeunes bien sûr (n'oubliez pas qu'un certain "Tonio" était le plus vieux pilote de guerre du monde...).
Bref, complètement à l'arrière, isolé et dans sa tourelle de queue, un mitrauilleur bien entendu. Un autre "Al", il s'agit de Al Raines, 22 ans, de l'état du Missouri (on prononce d'ailleurs "Mi-Z-ouri" SVP, c'est comme ca... faut pas chercher). Al Raines donc, est un Jazzman... il est trompetiste de Jazz dans le civil !
Et comme beaucoup de musicien, il adore les nuits et bringuer. Alors, la veille de cette mission du 27 mai, il s'était couché à... 4 heures du matin, après cigarettes sur cigarettes, musiques, déconnade et boisson du pays... (de l'Italie je précise... pas de son pays à lui).
Hors, quand une mission est programmée pour la France, le "wake up" c'est... 5 heures 30. Bref, il se lève "la tête dans les choux", boit son café (malheureureusement américain, pas italien...), se prépare et se retrouve à son poste de tir dans l'avion.
La formation dépasse la Corse, le manque d'heure se fait sentir... Al s'endort dans un profond sommeil alors que son job est de scruter avec... attention le ciel...
Les appareils US se présentent au droit du cap d'Antibes et c'est l'enfer... boum, boum de partout, Al... dort toujours !
Et un boum de plus plus précis que les autres... son avion est touché au moteur intérieur droit (on dit moteur numéro 3). Dans l'impact, l'appareil s'est très violement couché sur l'aile droite et Al, secoué comme un prunier, heureusement harnaché se cogne la tête sérieusement sur les côtés de sa tourelle ce qui pour effet de le réveiller... net !
Dand l'interphone il entend son pilote "gueuler" à se préparer à évacuer l'avion... mais pire, à un mètre d'Al, sur sa droite... une flamme de plus de 30 mètres de long s'échappe dans le ciel... "au-secours"....
Le pilote ne pourra pas éteindre l'incendie avec les extincteurs de nacelle car détuits par l'explosion) et il ouvrira les soutes à bombes (2 soutes divisées en 2 compartiments chauqe sur les B-24) en lâchant en salvo son chargement entre cap d'Antibes et les îles de lérins, en mer.
Al a bien compris que c'était grave... il est bien réveillé maintenant. Le pilote pense pouvoir rallier la Suisse neutre (beles américains en génaral, pense que la France, c'est grand comme la région PACA"... voir plus petit...
Edité le : 09 Décembre 2009 à 13:47:08
Désolé j'ai du envoyer sans corriger, problèmes informatiques... je termine...
Ainsi l'appareil toujours en feu remonte plein nord vers "la Suisse"... mais l'incendie a grignoté trop de métal... et les 10 hommes évacueront l'appareil et toucheront tous le sol de France dans la région de Thorenc/Le Mas au nord de Grasse.
Note : c'est le seul quadrimoteur abattu dans le S/E de la France où tous les hommes d'équipage au complet ont été saufs).
Al attérit sur la crête sud du Cheyron, et s'écrase au sol... visage tuméfié et en sang. Il partira sur Gréolières et frappera à une porte... Les habitants le fond entrer... mais l'épouse ressort et va avertir la gendarmerie qui va elle... sans se dégonfler va avertir la Wermacht...

Poubelle la vie...
Al est ainsi prisonnier tout comme 4 de ses copains, les 5 autres ayant été cachés jusqu'à la Libération, dont 4, par Edouard Parmelin...
Je termine vraiment... vous avez compris, qu'ais-je fait entre temps...? et voilà, je retrouve... Edouard Parmelin qui a une petite fille Cathy (alors divorcée) qui se passionne pour cette histoire.
Je continue donc, je retrouve... aux USA Al, et deux de ses copains d'infortune qui avaient été cachés par M. Parmelin.
Hop... le 27 mai 1992, 48 ans jours pour jour, Al et son copain Owen Streeper revenaient à Thorenc et allaient visiter l'endroit du crash de leur avion (il repartiront d'ailleurs chez eux avec des morceaux...). Mais ce n'est pas tout....
- Une mauvaise nouvelle et une bonne :
- La mauvaise : Edouard... décédait en avril 1992... un mois seulement avant la venue des aviateurs...
- la bonne : Al était venu avec son fils aîné, Robert (Bob), il tomba amoureux et réciproquement avec la petite fille de Edouard et ils se marièrent... pas belle la vie !
Bon, ils n'eurent pas "plusieurs enfants" puisqu'ils en avaient déjà 6 à eux deux... mais qu'elle jolie histoire quand même.
Allez faut que je vous laisse, le boulot m'appelle... mine de rien...
La prochaine fois, je vous raconterais (mais seulement si vous êtes sages...), l'histoire du Petit Chaperon Rouge (ca changera un peu des avions de guerre...c'st vrai quoi...
cépé1-mais-jusqu'où-ira-t-il...