En lisant le fil de discussion concernant "l'état des piscines à Marseille" on y apprend que la future piscine de Marseille Nord serait construite en partenariat public-privé.
Importé d'Angleterre où il a été créé en 1992, le contrat de partenariat de l'Etat et des ses établissements publics
est un mode de financement qui a connu un grand succès durant les années 2000 : il a permis à l'Etat et aux collectivités locales de continuer à assurer des investissements en le déléguant au privé. Ce partenariat existe essentiellement sous deux formes :
• les DSP (délégation de service public). Exemples classiques : la gestion d'un musée ou d'un théâtre appartenant à la ville.
• les contrats de partenariat. Dans ce cas la collectivité locale ou l'État délègue tout ou partie du projet : financement, entretien, rénovation etc.
Le Sénat dénonce les PPP (partenariat public-privé) dans un rapport de 2014 en les qualifiant de "bombes à retardement"
Pourquoi ? Parce que ce seront les générations futures qui devront s'acquitter des "loyers" souvent lourds et sur de longues durées. D'autre part, ces partenaires privés sont souvent de grands groupes de BTP comme Vinci ou Bouygues, ce qui lèse les petites et moyennes entreprises écartées de ces prestations.
En février 2015, la cour des comptes dénonce elle aussi ce type de contrat : "Le contrat de partenariat ne s'avère pas pleinement efficient et peut même avoir un impact important à long terme sur leurs budgets."
Quand on sait que le PPP du stade a été "étrillé" par la la chambre régionale des comptes, on se demande pourquoi Marseille aime tant ces PPP.