Ce que j'apprends des Comores :
Il y a des incertitudes sur l’origine des premiers habitants des Comores. D’abord probablement des Africains, suivis des Arabo-shirazi et des Malgaches. Le Shiraz désigne le golfe arabo-persique.
Les portugais s’installent 5 ans ( 1500 – 1505 ) et déclenchent la fuite des Grands Comoriens vers les autres îles.
L’archipel est alors organisé en sultanats et la société divisée en classes plus ou moins rigides.
En 1841, le sultan Andriansouli (né à Madagascar) vend Mayotte, au commandant Passot de la marine française contre une rente viagère.
L’installation de la France à Mayotte est suivie de 50 ans de conflits franco-britanniques.
En 1890, un accord intervient entre la France et la Grande-Bretagne : les anglais prennent Zanzibar et les Français Madagascar et les Comores.
Malgré l’absence d’un type de physique comorien ( métissage arabe, africain, indonésien, indien et européen ) une unité culturelle profonde rattache l’archipel des Comores à la culture swahili
( Somalie et Mozambique ). Mais le véritable ciment est l’islam sunnite même s’il se teinte de coutumes d’origine africaine préislamique comme par exemple la fête du mariage et les danses.
Les chrétiens sont en très petit nombre (descendants de créoles des Mascareignes ou des métis français).
À partir de 1946, les Comores sont détachées de Madagascar et représentées directement au Parlement français.
Un régime d’autonomie interne est mis en place en 1961 et élargi en 1968. Il doit préparer une transition harmonieuse vers l’indépendance.
Le référendum du 22/12/1974 donne 95% de Oui sauf à Mayotte ou c’est le Non qui l’emporte.
Craignant un débordement, Ahmed Abdallah proclame le 6 juillet l’indépendance des Comores et il en devient le premier chef d’État.
Le 3 août 1975, le prince Jaffar prend le pouvoir par un coup d’Etat (à l’aide des mercenaires commandés par Bob Denard).
Le 2 janvier 1976, Ali Soilih remplace le prince Jaffar à la tête du pays. Il tente d’imposer sa vision de gouvernance (lutte contre les traditions paralysantes, superstition, port du voile )
Mais un référendum, organisé en octobre 1977, ne donne que 55 p. 100 de voix en faveur du maintien d’Ali Soilih au pouvoir.
Dans la nuit du 12 au 13 mai 1978, le colonel Bob Denard est une cinquantaine de mercenaires européens prennent le contrôle du pays pour préparer le retour d’Ahmed Abdallah.
Sous le nom de Moustapha Mhadjou, Bob Denard fait partie du directoire qui dirige le pays jusqu’au 22 juillet.
Le 1er octobre, la République fédérale et islamique des Comores est créée et Ahmed Abdallah, candidat unique est élu président avec plus de 99 p. 100 des suffrages.
Le nouveau régime normalise peu à peu ses relations avec ses voisins africains et obtient l’admission des Comores à la Ligue arabe. De nombreuses tentatives de coup d’État émaillent le régime.
L’armée française finit par prendre la relève des mercenaires. En 1991, c’est le candidat du parti vert Saïd Mohamed Djohar qui est élu. En 1995 Djohar est renversé par le retour de mercenaires.
En 1999 un nouveau coup d’Etat place à la tête du pays le colonel Azali.
Le 26 mai 2006, l’islamiste modéré Ahmed Abdallah Sambi est devenu le nouveau Président de l’Union des Comores avec 58% des suffrages.
L'Union des Comores, est formé des trois îles de Grande Comore, Anjouan et Mohéli
Mayotte reste une collectivité départementale française qui devrait devenir un département d'outre-mer en 2010. Cette île est revendiquée par l'Union des Comores, mais a choisi de rester française à plusieurs reprises lors de référendums à l'initiative de la France.
Les Comores traversent une crise politique qui a débuté en 1997 avec le séparatisme Anjouannais.