Le site Narkive est un tissus de c....., laisse tomber parce que le panzerfaust incendiaire même dans les documentaires à 2 balles sur les armes secrètes d'Hitler, ils n'ont pas osé
Sur Sudwall il y a eu pas mal de discussions pour savoir si le "Jeanne d'Arc" exposé à ND de la Garde était ou pas le vrai char. Comment le char a été détruit, par qui etc.... et le post que tu cites n'a pas de synthèse ou quand il arrive à une conclusion, y en a un autre qui remet 1 euro dans la fente et ça repart dans le flou
En résumé,
La rumeur voulait que le char en exposition soit un sherman quelconque filé par Carpiagne. Le Jeanne d'Arc qui est exposé est le vrai char d'origine. Charles et Julien Jansana nous ont passé des superbes photos du char détruit et les détails, type protection de phare déformée, viseur de tourelle écrasé sont strictement identiques au char actuel. CQFD
Pour la destruction du char en elle même,c'est là où ce fut très compliqué et où l'histoire officielle patine dans la choucroute. Comme dit plus haut, la conclusion de nos études est que le char a pris feu suite à l'embrasement du paquetage installé à l'arrière du char.
le journal de marche et d"opération du 2ième cuirassier est totalement flou (obus, grenade incendiaire ?) et comme dit une nordiste célèbre "quand c'est flou, il y a un loup"
Un véritable bolide enflammé dévale soudain la colline. Il enfonce l'enceinte du jardin, déjà ouverte d'ailleurs et explose à moins de cinq mètres du " Joffre".
C'est le " Jeanne d'Arc"
Lance-flammes ? Grenades incendiaires ? Les deux à la fois sans doute... Peut-être aussi une arme anti-chars...
".
Hypothèse 1: destruction par un obus de 88Pour: Audibert dans son récit parle de 2 obus de 88 et qu'il a fait tirer sa section sur un canon situé sur la croupe qui descend à la mer.
Contre :
-Il n'y a pas le moindre orifice ou trace d'un coup sur le char et nous avons vu que c'est bien le vrai char qui est là.
-un canon de 88 est à l'origine un canon de DCA converti en antichar. En conséquence, il ne sait pas tirer à flèche négative (de haut en bas pour les non artilleurs)
-il n'y avait pas le moindre canon à ND de la Garde confirmé par les inventaires de l'armée allemande et l'absence de cuves bétonnées. A l'endroit que décrit Audibert se trouvaient des palans et des chèvres pour les travaux de creusement du souterrain et rien d'autres
-Les 88 du Racati auraient pu faire l'affaire, mais c'était une batterie de DCA aux mains de la Luftwaffe, donc équipé d'obus à éclats qui sont efficaces contre la fine couche d'aluminium d'une carlingue mais font bien rigoler un char à 10 cm d'acier.
-Témoignages d'anciens du 2ième cuirassier
Hypothèse 2: Grenade incendiaire entrée par la trappe de tourelle.contre:
-Le Jourdan était passé devant le Jeanne d'Arc. Pourquoi un allemand suffisamment courageux serait il descendu de la basilique, aurait ignoré le Jourdan pour cavaler 200 mètres de plus, et se retrouver devant la section de l'aspirant Audibert, et les 2 mitrailleuses de défense rapprochée du char pour faire un panier de basket avec une grenade incendiaire ?
-Panier de basket avec une trappe fermée ? Le témoignage écrit du chef de char du Jourdan expliquant que quand il a dépassé le Jeanne d'Arc, il a discuté avec l'équipage, lui par sa trappe de tourelle, son camarade en soulevant la trappe latérale d'éjection des douilles car le char Jeanne d'arc était en position de combat, écoutilles et trappes fermées.
-Témoignages d'anciens du 2ième Cuir.
Feu du paquetage:-témoignage d'anciens du 2ième Cuir. Le paquetage installé à l'arrière a pris feu car il a glissé dans la montée sur les grilles du moteur.
-le Jourdan a eu exactement la même chose, mais sans conséquence car le chef de char est sorti du char pour couper à la hache le sanglage et tout dégager
Contre; rien si ce n'est le fait que ce ne soit pas très glorieux pour un tel symbole.
Il faut aussi connaître l'histoire des deux rescapés à savoir le pilote Antoine Riquelme et le copilote Georges Latour.
Antoine Riquelme était brûlé et fut rapatrié en Algérie et ne donna plus signe de vie jusqu'en 1962 date de son retour à Marseille.
Georges Latour était physiquement indemne mais pas moralement. Le carnet de la dame qui habitait la maison devant laquelle le char prit feu, cite "un soldat devenu fou". Ce George Latour fut néanmoins affecté immédiatement sur le char de remplacement baptisé "Jeanne d'Arc II" dont le pilote était Louis Contursi. Georges Latour, mal remis de ce qu'il avait vécu n'avait plus de nerf et hurlait dès que des balles frappaient le char. 2 mois après dans les Vosges, le Jeanne d'Arc II se trouva isolé au milieu des troupes allemandes et Georges Latour ouvrit son écoutille et s'enfuit.
Moralité, quand il a fallu commémorer la libération de Marseille avec une belle cérémonie, hors de question de mettre Latour en avant et Riquelme était perdu de vue. On demanda à Contursi pilote du Jeanne d'Arc II de bien vouloir représenter ses camarades. Quand Riquelme fut rapatrié à Marseille et qu'il vit qu'un autre était considéré comme le pilote de son char, il protesta, du coup on le bombarda "aide pilote" à la place de Latour et tout le monde fut heureux.