Eh bien, il ne s'agit évidemment pas de respiration comme chez les mammifères, inspirez, expirez, mais il se trouve que contrairement à la plupart des œufs, ceux de ces insectes ne sont pas lisses : leur coquille porte deux tubes à une extrémité, et on pense que ces structures facilitent les échanges gazeux avec le milieu extérieur, d'où le terme d'appendice respiratoire.
Bon, en fait, comme souvent en bio, les appendices on s'en fout un peu, hein. Ce qui nous intéresse, c'est d'une part de comprendre les mécanismes qui déterminent leur emplacement, parce qu'il se forment à partir d'un type de tissu qu'on appelle un épithélium (une couche de cellules organisées, orientées avec un "haut" et un "bas") qui est présent un peu partout chez différents organismes et à différents stades de dévelopement, et que donc les connaissances acquise chez la Droso peuvent reservir ailleurs; et d'autre part, comprendre pourquoi ces structures sont présentes chez la Droso et pas chez d'autres mouches de la même famille — une manière comme une autre d'étudier les mécanismes en jeu dans l'évolution des espèces.