Vendredi, j’ai profité d’un jour de RTT pour aller balader dans les collines.
Au départ des Baumettes par le tracé rouge je suis monté au col de Morgiou puis j’ai rejoint la crête des Escampons par le tracé vert (doublé d’un itinéraire GR qui n’apparaît pas sur ma carte). En crête c’est un vrai arc en ciel qui sert de balisage, suivez le jaune jusqu’à l’embranchement à droite du jaune 6a pour descendre vers Morgiou « la Belle » (attention petit passage délicat équipé de chaînes pour tenir lieu de main courante).
Petite pause photos pour ramener quelques images aux forumeurs qui découvrent notre région.
CALANQUE de MORGIOU
J’ai même croisé Nonette sur le port …
comment ça c’est pas possible

....
Ben si c’est possible puisque je vous le dis.
Elle essayait de se cacher derrière un petit poteau, peut être pour ne pas que je la vois, qui sait ?
Mais je l’ai vu, la preuve par l’image dans le port de Morgiou !!!!
Ensuite j’ai poursuivi ma balade par le GR (et tracé noir), au bout du port à droite je suis monté au col du Renard (une bonne petite grimpette

) pour bifurquer à gauche (sur le bleu) vers les remparts qui se dressent sur toute la largeur du promontoire rocheux.
FORTIN DU CAP MORGIOU
Ici je vais un peu empiéter sur le domaine de Coco, CocoB ou Stoko !!

… Je ne suis pas un grand amateur d’Histoire et ne possède pas non plus de littérature historique. Toutefois, les fortifications du cap Morgiou m’ont intrigué et j’ai voulu connaitre leur origine. Une chose est certaine, je n’ai pas trouvé, sur le web, de données sûres concernant cette origine.
Plusieurs versions apparaissent sur différents sites
Il y aurait eu une première construction de fortifications entre le XIVe et le XVIe siècle, j’ai aussi lu en 1614, pour se protéger des razzias des barbaresques.
Ensuite fin XVIIIe début XIXe siècle, le fortin aurait été construit ou reconstruit, sur les ruines des anciennes fortifications, par les anglais appelés par la contre-révolution royaliste en 1793. Il aurait été abandonné par ces derniers après que la ville de Toulon royaliste, livrée aux anglais en 1793 et assiégée par l’armée républicaine à partir de sept 1793, fut délivrée en déc 1793. Avant de déserter la place, les anglais auraient jeté les canons à la mer.
Une « anecdote » est contée concernant Napoléon : alors qu’il revient de Toulon (siège de Toulon) où il s’est illustré, Bonaparte et sa flottille sont la cible des canons anglais en passant à proximité du cap Morgiou alors occupé par les soldats « britanniques » sous le commandant de Hudson Lowe. Trop pressé, Napoléon ne prend ni le temps de riposter, ni celui de botter le fesses de l’anglais.
Ce serait donc ce même officier, Hudson Lowe devenu gouverneur de l’île de Sainte Hélène, qui 20 ans plus tard fut chargé de veiller sur Napoléon prisonnier. A Longwood, le gouverneur anglais aurait pris un malin plaisir à humilié l'empereur, il est notamment rapporté que H. Lowe persistait à appeler Napoléon« général Bonaparte ».
Une autre version date la construction ou reconstruction du fortin vers 1810 suite à la publication d’un décret de Bonaparte, pour renforcer les défenses maritimes de la côte des BduR jusqu’au Var, afin de combattre la flotte anglaise et/ou de protéger les navires de commerces qui pouvaient ainsi se réfugier dans les calanques de Sormiou et de Morgiou sous la protection des batteries du fortin du cap Morgiou. Pendant sa reconstruction, le fortin aurait été pris par les anglais qui auraient alors jeté les canons à la mer. Le fortin aurait été repris en 1813.
Fin de ma parenthèse pseudo-historique (si j'ai raconté des bêtises faut me le dire hein les copains et las copines !!!

)

, retour au présent pour passer les remparts et poursuivre mon chemin jusqu’au cap Morgiou et la calanque de la Triperie.
CALANQUE DE LA TRIPERIE
J’ai cherché l’origine du nom de cette anse

, mes recherches sont restées vaines

alors Stoko, TitiD, Coco et les autres si vous pouvez éclairer ma lanterne, à moins que cela ait déjà été écrit quelque part ailleurs sur le forum…
Ce que je peux dire de cette calanque c’est qu’à une 40aine de mètres sous la surface de l’eau se trouve l’entrée de la grotte où Henri Cosquer a découvert en 1991 des dessins rupestres

datés de –29 000 à –17 000 ans avant notre ère, date de la dernière glaciation au cours de laquelle le niveau de la méditerranée était inférieur de 130 m. par rapport à son niveau actuel.
Puis retour en partie sur mes pas (toujours par le tracé bleu) pour monter sur la crête de Morgiou par un raidillon du type de ceux qu’apprécie l’ami TitiD.

...
... attention où vous mettez les pieds, quelques fleurs

(je n'en ai vu qu'une) tentent de survivre dans cet environnement hostile ...

Arrivé en haut jetez un petit coup d'oeil en arrière pour découvrir le cap de Morgiou, ses remparts et la calanque de la Triperie en fond ...
CAP MORGIOU
Sur la crête, avec le vent, la progression est fatigante, mais bon on craint dégun nous ici

; au point nommé «le carrefour» prendre le GR à gauche pour descendre vers Sormiou.
CALANQUE DE SORMIOU
Au petit port, je n’ai pu m’empêcher de plagier, avec bien moins de réussite, l’excellent Nono …
PORT DE SORMIOU
Déjà il faut quitter ce lieu paradisiaque, un dernier coup d'oeil sur le petit port ...
PORT DE SORMIOU
... maintenant il va falloir attaquer la remontée

. Toujours par le GR et le tracé rouge, cette grimpette vers le col des Baumettes sous le cagnard de l’après midi n’a pas été des moins éprouvantes

.... avant de pouvoir rejoindre tranquillement le point de départ.
Pour donner quelques chiffres sur la balade, elle fait une distance d’environ 11.5 km, le dénivelé cumulé environ 650 m., le temps de marche effectif entre 4h30 et 5h00 (càd hors pauses déjeuner et petites découvertes des calanques), sûrement plus pour un groupe.
Prévoyer des bonnes chaussures de marche et éviter d'aller au bout du cap de Morgiou s'il y a du vent.