Bon.....c'est assez épineux "tout ça".....
Déjà, à ton niveau : 
il faut que tu dédramatises et prennes du recul : tente de ne pas t'emporter verbalement avec leur père, et tente de ne pas montrer ton angoisse à tes enfants (facile à dire, d'autant plus qu'il n'y a pas plus "soupe au lait" que moi).
J'ai constaté avec les années, que plus tu montais dans les couches sociales, et moins les personnes haussaient le ton : c'est d'une part destabilisant pour la personne qui te "pince" en face, et ça te permet de mieux appréhender la situation

change d'avocat : la tienne est soit surchargée de travail, soit dénuée d'écoute. Un avocat est comme un médecin de famille : si la compètence et la disponibilité ne sont pas là, les choses peuvent s'aggraver. Il est maintenant difficile de changer de médecin, il est encore possible de changer d'avocat

: va demander la liste à la Maison de Justice des avocats qui acceptent l'aide juridictionnelle, et ressoumet la situation : le nouvel avocat demandera le transfert du dossier
Au niveau des enfants : 
une garde alternée est souvent déçidée par les parents pour que chacun trouve une harmonie et un équilibre dans les échanges.
C'est très judicieux quand l'origine de la rupture conjugale est personnelle aux adultes, qui arrivent à faire abstraction de leurs différents l'un envers l'autre pour éviter les enfants d'en pâtir.

Dans ton cas visiblement, il y a véritablement un choc des cultures qui se ressent sur l'éducation.
Il est déjà difficile pour un enfant de changer toutes les semaines de chambres etc etc....mais si en plus, les modes éducatifs sont complètement à l'opposé, c'est catastrophique pour leurs repères.

Il faut absolument appuyer cette différence, CE FOSSé, auprès de l'avocat car il n'y a plus d'harmonie dans l'alternance. Elle est au contraire complètement destabilisante : les tensions s'amplifient entre le père et la mère, entre les enfants et les parents, et entre les enfants !
Visiblement, la solution serait de revenir à un mode de garde classique.....Dans le cas contraire, la justice doit faire comprendre au papa qu'il doit mettre de "l'eau dans son vin" : c'est le rôle aussi du juge des affaires familiales, quitte à mettre en place une médiation familiale !

l'exemple du code pour les jouets est à la limite de la "maltraitance psychique" : on ne cache pas des jouets à une enfant de 8 ans !
Malgré tout : 
les enfants, à partir de 7 ans, savent aussi "jouer" des angoisses et des différences : leurs ressentiments par rapport aux choses est triplés voire quadruplés; doublé en plus de la souffrance de voir leurs parents séparés.
Tout en montrant que tu es disponible à l'écoute, n'entre pas dans l'angoisse de ta fille sinon tu vas tripler la sienne : soit au contraire ferme : il y a des points négatifs et des travers chez tout le monde, tente de mettre en avant les points positifs.
Evite de lui demander de penser à toi quand elle et avec son père car sinon elle risque de se décaler par rapport aux évènements : quand elle est avec maman, elle EST AVEC maman avec ses qualités et ses défauts, quand elle est avec papa, elle EST AVEC papa avec ses qualités et ses défauts aussi.
J'ai vu les yeux de tes enfants : il n'y a aucune trace de tourment, et leurs regards respirent la joie de vivre et l'intelligence. C'est donc que malgré TOUT ça, vous vous en sortez pas trop mal tous les 2, d'autant plus s'il y a une alternance.

pour ce qui est des gros écarts de pensées dans le mode d'éducation, le mieux est de ne pas blamer ou contourner par des tactiques : il faut une prise de conscience de chacun : du père jusqu'aux enfants. Ne pas focaliser : ce que pense un enfant à 10 ans peut évoluer par la suite. Par contre, soit ferme toi dans tes positions : l'enfant, s'il y a intelligence des actions, fera lui même la "part des choses"
En ce qui me concerne par exemple : il y a un large fossé au niveau religieux avec ma famille complètement athée (mon arrière grand mère n'a pas été baptisée) et la famille du père de mon fils catholique très pratiquante : pendant des années (de 6 à 9 ans), Tom me répétait régulièrement que j'allais allée en enfer parque je ne croyais pas en Dieu etc etc.....Je n'ai jamais contré son point de vue (virulent pourtant, parfois) : je lui demandais simplement de le respecter comme moi je respectais sa croyance, et je n'ai jamais voulu l'influencer dans mon sens. Et cette année, il est revenu en disant : "maman, je ne veux plus entendre parler de Dieu : je n'y crois pas".

et tous le discours des guerres, des enfants en souffrances derrière alors que je ne lui ai jamais rien dit. Peu importe le contenu et la pertinence du "je crois, je crois pas" (le débat n'est pas là); c'est pour te montrer qu'il a changé radicalement de point de vue sur un sujet très fort sans que j'intervienne.
Courage ma belle Céline; tu vas y arriver.
Dur métier que celui de mère.